Littérature étrangère
Lily Brooks-Dalton
Good Morning, Midnight
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Lily Brooks-Dalton
Good Morning, Midnight
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Sylvie Schneiter
Les Presses de la Cité
26/01/2017
272 pages, 19,50 €
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Chronique de
Aurélie Janssens
Librairie Page et Plume (Limoges) -
❤ Lu et conseillé par
2 libraire(s)
- Aurélie Janssens de Page et Plume (Limoges)
- Dewi Guyader de Mots et Images (Guingamp)
✒ Aurélie Janssens
(Librairie Page et Plume, Limoges)
Le chaos, le désordre, explosions, bruits, hurlements… Les récits d’apocalypse regorgent de terreurs assourdissantes. Et si la fin venait dans le silence le plus total, le calme absolu, l’absence de son ?
C’est l’expérience à laquelle vont être confrontés les protagonistes du premier roman de Lily Brooks-Dalton. L’un, Augustin, est un scientifique, un astronome d’une soixantaine d’années. Il a beaucoup voyagé et passé sa vie à observer le ciel, les étoiles, la tête ailleurs, les pieds pourtant bien sur terre. Sa dernière mission l’amène sur une base du Canada arctique où la rumeur soudaine d’une « guerre » précipite le départ de ses occupants. Augustin décide de ne pas partir. Autant rester seul si ce doit être la fin, pour mener sa mission jusqu’au bout. Mais est-il réellement seul ? À des milliers de kilomètres de là, dans l’espace, l’équipe de l’Aether termine sa mission d’exploration des lunes de Jupiter et s’apprête à revenir sur Terre. Ils sont six astronautes dans le vaisseau, dont Sully, en charge de la communication. Or, depuis quelques jours, seuls les signaux envoyés par les satellites et autres machines errant dans l’espace leur parviennent. Des habitants de la Terre, nul son, nulle parole, nul bruit. Rien. Personne ne sait ce qu’il s’est exactement passé. Est-ce une simple coupure ? Un problème de réception ? Ou n’y a-t-il tout simplement plus personne pour communiquer avec eux ? Dans ce roman apocalyptique, ce n’est pas tant le sort des habitants de la Terre qui importe, ni de savoir si la planète est encore habitée, ni, dans le cas contraire, comment les êtres humains ont disparu. C’est plutôt comment faire face à sa solitude soudaine, imposée. Comment faire face à l’absence de l’autre, l’absence de communication, d’échanges. Il reste alors la poésie brute, celle de la nature, son perpétuel renouvellement, rassurant, immuable. Un roman original, qui défie les codes du genre et les lois de l’apesanteur.