Littérature française

Catherine Cusset

Vie de David Hockney

NC

( , )

Vous avez raté la rétrospective David Hockney au centre Georges Pompidou ? Vous n’avez pas prévu de vous rendre au MoMA dans les semaines à venir ? Pas de panique, le dernier roman de Catherine Cusset vous offre une petite session de rattrapage.

David naît en 1937 à Bradford, Yorkshire. Quatrième enfant d’une fratrie de cinq, il vit une enfance heureuse auprès de parents aimants. Passionné dès son plus jeune âge et pouvant compter sur le soutien indéfectible de son père et sa mère, il intègre rapidement une école d’art. Les années filent et semblent toujours aussi douces pour le jeune David. Épris de liberté, le jeune homme n’hésite pas à bousculer les codes établis à l’époque dans le monde de la peinture. Hors de question de se soumettre aux diktats du moment, il compte bien faire ce qui lui plaît ! Aussi est-il surpris de trouver le succès si rapidement. La vente de ses premières toiles lui permet d’embarquer pour les États-Unis et plus particulièrement la Californie, source d’inspiration de bon nombre de ses œuvres. Là-bas, la vie est bien différente. Sous le soleil, les couleurs sont éclatantes et lumineuses, il y découvre ce fameux bleu et les piscines qui deviendront si chères à son cœur et se multiplieront au travers de son œuvre. Et puis, les mœurs sont plus libérées sur la côte ouest américaine, : on affiche son homosexualité sans crainte, les rencontres y sont plus faciles. David tombe amoureux, y trouve l’inspiration, mais le bonheur est parfois fragile. Si l’on hésite parfois entre le roman et l’autobiographie, une chose est sûre, Vie de David Hockney est un brillant hommage au peintre anticonformiste anglais. Catherine Cusset retrace les années insouciantes de l’artiste puis se penche sur les drames et les rencontres qui ont marqué sa vie et façonné son œuvre. Confronté aux années sida et touché de nombreuses fois par la perte d’êtres chers, David Hockney se relève encore et toujours et poursuit son œuvre, source évidente d’inspiration pour l’écrivaine.

Les autres chroniques du libraire