Littérature étrangère
Paolo Cognetti
Sans jamais atteindre le sommet
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Paolo Cognetti
Sans jamais atteindre le sommet
Traduit de l’italien par Anita Rochedy
Stock
09/05/2019
176 pages, 17,50 €
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Chronique de
Linda Pommereul
Librairie Doucet (Le Mans) -
❤ Lu et conseillé par
7 libraire(s)
- Marlène Deneuve de La Ruelle (Digne-les-Bains)
- Béatrice Putégnat
- Claude Charpentier de Les baronnes perchées (Liffré)
- Florence Raut-Trouillard de La Libreria (Paris)
- Blandine Vincent
- Christophe Aimé de M'Lire Anjou (Château-Gontier)
- Sébastien Lavy de Page et Plume (Limoges)
✒ Linda Pommereul
(Librairie Doucet, Le Mans)
Sans jamais atteindre le sommet est une lecture intense, une expédition de plusieurs milliers de kilomètres qui enlace la terre et les hommes. Un vagabondage à la rencontre de soi, peuplé de rencontres, de souvenirs et de rêves.
Profondément attaché à sa région d’origine, Paolo Cognetti témoigne une nouvelle fois de son amour pour la montagne. Il s’éloigne des cols du val d’Aoste pour une destination qui l’attire et le fascine, la région du Dolpo au Népal, un territoire peu accessible à la frontière du Tibet. Dans ce cadre exceptionnel, il réalise un rêve d’enfant. La montagne est évoquée en toute simplicité. Attentif au paysage dans ses moindres détails, il nous raconte la mémoire d’un lieu encore protégé de l’empreinte de l’homme. Paolo Cognetti va célébrer cette terre mythique, cet Himalaya fantasmé qu’il évoque comme un espace de liberté et d’accomplissement, mais aussi de solitude car il n’oublie pas l’âpreté de cette étendue qui peut chercher querelle mais qui permet surtout l’introspection. Elle permet à Cognetti de porter un regard humain sur cette faune grouillante qui s’accomplit dans le confort de la modernité. Il adopte l’humilité des grands voyageurs, des témoins d’un autre temps, des amants qui se réjouissent des courbes d’un corps. Il se réjouit des rencontres au bord du chemin et se laisse attirer par le bouddhisme, une autre culture qui le questionne. Entouré d’un guide, d’amis et d’un chien, il parcourt cette terre perdue en quête d’absolu pour se connecter à l’essentiel avec cette notion d’émerveillement qui sature le regard, l’être. Même si Paolo Cognetti n’est pas dans la performance, marcher reste une expérience, une épreuve en solitaire, de la souffrance, du renoncement et une force mentale surtout quand on connaît le mal des hauteurs. Texte après texte, Cognetti tisse un lien entre le passé et le présent, la nature et les hommes. Son écriture est imprégnée d’une géographie de l’intime qui ouvre sur d’autres impressions, d’autres voyages, une fusion entre le corps du voyageur et la chair du monde.