Littérature étrangère
Hannah Kent
Incandescentes
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Hannah Kent
Incandescentes
Traduit de l'anglais par Sarah Tardy
Les Presses de la Cité
11/01/2024
576 pages, 24 €
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Chronique de
Linda Pommereul
Librairie Doucet (Le Mans) -
❤ Lu et conseillé par
6 libraire(s)
- Isabelle Aurousseau-Couriol de de Paris (Saint-Étienne)
- Linda Pommereul de Doucet (Le Mans)
- Stanislas Rigot de Lamartine (Paris)
- Maryline Noël de Le Comptoir (Santiago)
- Gaëtane Le Deunff de Mots d'ici et d'ailleurs (Landivisiau)
- Yassi Nasseri de Kimamori (Porto Vecchio)
✒ Linda Pommereul
(Librairie Doucet, Le Mans)
À la manière d’une odyssée, Hannah Kent livre son roman le plus personnel. Un texte sensuel, immersif où l’amour entre Hanne et Théa est la seule lumière de ce récit initiatique qui nous permet de sentir et de regarder le monde autrement.
Hannah Kent s’est fait connaître avec, À la grâce des hommes et Dans la vallée (Presses de la Cité et Pocket), deux fictions basées sur des faits réels et sur la part sombre de l’être humain. Incandescentes s’éloigne par le sujet de ses précédents romans en proposant un texte plus lumineux. Des récits intenses et inquiets au cœur des contrées brumeuses de l’âme où elle aime brosser le portrait d’êtres différents, souvent incompris. En 1836, dans un village de Prusse, Hanne est une adolescente qui a du mal à trouver sa place dans la communauté luthérienne où elle grandit. Solitaire, elle est peu appréciée des autres filles. Mal à l’aise, elle subit les injonctions, les sermons d’une communauté rigoriste qui enferme la femme dans un carcan. Puis c’est la rencontre qui bouleverse son existence, le coup de foudre, quand son regard croise celui de Théa. Elles sont des âmes sœurs. Quand le roi accède à la demande des luthériens de fonder une colonie au sud de l’Australie, leur destin vacille. Malgré le lien indéfectible qui les unit, un long et dangereux périple commence, parsemé d’embûches et de révélations. Hannah a été élevée dans une foi qui ne laisse guère de place au doute. Pourtant, quand elle se rend compte qu’elle s’est trompée sur les intentions de sa religion, elle se sent brisée. Mais elle s’éveille à un mystère plus grand, celui de la nature et de son chant, au contact desquels le cœur de l’homme luit et tremble. Hanne entend cette musique, celle des arbres et des rivières. Dans ce récit intimiste, on suit ces pionniers dans l’incertitude de leur quotidien car cette interminable traversée n’est pas sans danger. Dans ce roman éblouissant, Hannah Kent approche avec une acuité rare l’intensité troublante de la passion, la dévotion sous toutes ces formes. Elle s’approche à pas de loup du sacré de l’amour quand deux êtres se reconnaissent.