Littérature étrangère

Fernando Aramburu

Patria

Chronique de Marie-Laure Turoche

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Fernando Aramburu a choisi de raconter l’ETA à travers deux familles et un village. Deux familles amies qui vont se déchirer à cause de l’organisation. Le fils de l’une d’entre elles deviendra membre de l’ETA et le père de l’autre famille sera tué pour avoir refusé de payer l’impôt révolutionnaire. Au-delà de l’arrière-plan historique extrêmement référencé, ce qui fait la puissance du roman, ce sont ses personnages : les deux mères de famille au fort tempérament, les maris plus pudiques et les fils, particulièrement ces deux frères que tout oppose. L’aîné épouse la cause de l’ETA et le cadet préfère défendre sa culture basque à travers les livres et la poésie. Sans oublier les deux filles coincées entre leur famille et leur volonté d’émancipation. On parle de « catharsis à la basque », de « Guerre et Paix basque », un pavé de 600 pages dont le véritable enjeu est bien sûr le pardon : le pardon d’une mère mais surtout le pardon du peuple espagnol.

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