Littérature étrangère

Elizabeth Gilbert

L’Empreinte de toute chose

Chronique de Marie-Laure Turoche

()

Le nouveau roman d’Elizabeth Gilbert raconte le parcours d’une femme forte et indépendante au xixe siècle. Dotée d’une très grande intelligence, elle aurait devancé Darwin…

Alma Whittaker grandit à Philadelphie dans un immense domaine. Fille d’un botaniste devenu riche grâce au commerce du quinquina et d’une Hollandaise aussi austère que cultivée, elle hérite de ses parents une érudition hors normes qui la marginalisera toute sa vie. Alma se résout vite à son destin de vieille fille. À la suite d’une grande déception amoureuse, elle décide d’arrêter de perdre son temps et de se consacrer à l’étude de la mousse. Pourtant, l’amour lui tombera dessus sans prévenir sous les traits d’Ambroise. Il est jeune, sensible et dessine merveilleusement les orchidées. Mais l’un est terrestre et l’autre céleste… Une tragédie aura lieu. On voyage, on explore, on découvre. On aime, on déteste, on pleure. Si Alma consacre sa vie à la science, c’est pourtant ses émotions qui la guident. Si elle ne peut s’empêcher de tout intellectualiser, c’est son cœur brisé qui l’entraînera au bout du monde. Attachante, insolente et drôle (bien souvent malgré elle), Alma est ce genre de personnage féminin qui devient rapidement notre amie. Elle n’est d’ailleurs pas sans rappeler une autre héroïne, celle de Prodigieuses Créatures de Tracy Chevalier (Folio, 2011). Du romantisme et de l’exotisme… On aime !

illustration

Les autres chroniques du libraire