Littérature étrangère

Fiona Kidman

Albert Black

Chronique de Marie-Laure Turoche

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Dans les années 1950, Albert, un Irlandais tout juste âgé de 18 ans, décide de s’exiler en Nouvelle-Zélande. Il s’engage à apprendre un métier en travaillant pour l’État. Au début, tout se passe bien mais le jeune homme a rapidement le mal du pays. Il part pour Auckland afin de gagner de l’argent plus rapidement pour son billet de retour. Seulement Albert est jeune et inconséquent : l’argent économisé est englouti dans les bières. L’amour aurait pu le remettre sur le droit chemin mais lors d’une rixe dans un bar, Albert tue un autre Anglais. Fiona Kidman retrace avec brio son procès. Le lecteur, tel un juré, écoute les témoignages tout en revivant les souvenirs d’Albert. L’autrice nous parle aussi d’une époque où la peine de mort venait d’être rétablie et où les immigrés étaient accusés de répandre le vice dans le pays. Qu’il soit américain ou néo-zélandais, le rêve d’un avenir meilleur dans des contrées lointaines reste souvent synonyme de désillusion.

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