Littérature étrangère

Kristen Roupenian

Avoue que t’en meurs d’envie

Chronique de Marie-Laure Turoche

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En 2017, le New Yorker publiait une nouvelle intitulée « Cat Person » de Kristen Roupenian, nouvelle reprise dans la revue America. À l’image d’Ann Beattie ou Joyce Maynard, la jeune femme est propulsée au rang des écrivains les plus prometteurs. « Cat Person » est un texte dont le propos, le consentement « poli » d’une fille à la suite d’un rendez-vous foireux, suscite un véritable malaise. Avoue que t’en meurs d’envie est donc son premier recueil et les nouvelles qui le composent sont plus dérangeantes les unes que les autres. Imaginez un couple qui fait de leur ami en plein chagrin d’amour leur jouet sexuel ou encore une petite fille abordée par un marginal qui lui fait écouter du Charles Manson. Dans « Sacrifice », une femme réussit à créer un « homme parfait » grâce à un sortilège. Les histoires de Kristen Roupenian racontent notre part de noirceur, nos fantasmes inavoués. Dotées d’humour et de cynisme, elles grattent, écorchent parfois et vous laissent comme une croûte sur la peau.

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