Littérature française

Michel Maisonneuve

L’Histrion du diable

✒ Emmanuelle George

(Librairie Gwalarn, Lannion)

Michel Maisonneuve se définit comme un raconteur d’histoires. Auteur de romans policiers publiés chez Gaïa, il invite ici à découvrir avec vivacité les origines et l’histoire de ce gai baladin qu’on nomme Arlequin.

 

« L’histrion du Diable est une fiction bâtie sur une trame historique qui se déroule entre 1378 et 1450 et dont l’action se passe en Italie pour l’essentiel. Nous sommes aux prémices du Quattrocento, siècle qui va voir la naissance d’une forme de théâtre que l’on nommera plus tard Commedia dell’arte. L’un des personnages les plus fameux de cet art est Arlequin. Mais comment est né l’Italien Arlecchino ? C’est à travers l’histoire d’un petit colporteur, baladin dans l’âme qui, au fil du chemin, devient histrion, que j’ai tenté de retracer la naissance d’Arlecchino. Dans cette Europe qui ne se connaît pas encore, ravagée par les guerres et la peste récurrente, nous suivrons Angello Baselli, dit Lecchino ». L’entreprise littéraire qui préside au projet de Michel Maisonneuve est audacieuse et ravira les amateurs d’art et d’Histoire. Elle enthousiasmera aussi les lecteurs qui, au-delà du plaisir du divertissement que peuvent procurer les récits d’aventures, apprécient les destins singuliers qui ont marqué l’histoire des arts. Ainsi, si vous croyez connaître Arlequin, ce gai baladin dont l’habit et le masque vous semblent indissociables de la magie du spectacle, vous apprécierez certainement d’être conviés à sa rencontre, entre rires et larmes, misère et gloire. Dans une annexe (judicieusement sous-titrée « Pour de vrai, pour de faux »), le romancier cite ses sources historiques et ses références littéraires. Mais c’est au cœur de l’aventure, narrée en quelques nuits, que vous découvrirez avec délectation, tel un conte rabelaisien, l’histoire trépidante de ce fils de mercier qui, en jonglant avec les mots et en tirant la langue aux injustices, créa la troupe Ganassa et la figure universellement connue d’Arlequin.

 

Les autres chroniques du libraire