Jeunesse
Lois Lowry
Cinq centièmes de seconde
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Lois Lowry
Cinq centièmes de seconde
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Laurence Kiefé
Casterman
30/08/2017
216 pages, 12,90 €
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Chronique de
Madeline Roth
Librairie L'Eau vive (Avignon) -
❤ Lu et conseillé par
8 libraire(s)
- Gaëlle Farre de Maupetit (Marseille)
- Françoise Villemonteil de Page et Plume (Limoges)
- Julia Lahoz de Nemo (Montpellier)
- Laurence Tutello de Le Chat Pitre (Paris)
- Madeline Roth de L'Eau vive (Avignon)
- Valérie Fèvre de La Cabane à lire (Bruz)
- Honorine Coubard
- Maëva Lamart de La Librairie Le BHV Marais (Paris Cedex 4)
✒ Madeline Roth
(Librairie L'Eau vive, Avignon)
Casterman nous offre aujourd’hui la réédition du premier roman écrit par Lois Lowry et publié aux États-Unis en 1977. L’auteure du best-seller Le Passeur, ou encore de L’Élue, signe ici un texte bouleversant.
Meg a treize ans et sa sœur Molly quinze. Lors de la toute première scène, Molly trace une ligne à la craie pour départager leur chambre. Elles se détestent et – évidemment – elles s’aiment. « On dirait parfois que nos parents ont dû s’y reprendre à deux fois pour répartir sur deux filles les qualités d’une seule et unique personne bien conçue. Le plus souvent, cependant, quand j’y réfléchis, j’ai l’impression qu’ils ont surtout réussi à transformer leur premier essai et que moi, je n’ai eu que les restes ». Molly est tout ce que Meg n’est pas : belle, drôle, populaire… Elle vient d’être nommée Pom-Pom Girl et sort avec Tierney MgGoldrick, qui fait partie de l’équipe de basket et qui est aussi délégué de classe. Au début du texte, le père des deux filles leur annonce qu’ils vont quitter la ville pour s’installer temporairement à la campagne : il a besoin de calme pour finir l’écriture d’un livre. La maison est vieille et minuscule, mais la vie y est douce. Meg fait rapidement la connaissance des voisins. Un vieux monsieur nommé Will, avec lequel elle va partager son amour de la photographie, et un jeune couple, Ben et Maria, qui attend un enfant dans les semaines à venir. Mais dans ce bonheur nouveau survient, un jour de février, quelque chose qui va tout remettre en question. Lois Lowry empreinte la voix de Meg pour ce texte sans cesse à fleur de peau. Tout est vécu à travers les yeux, et presque dans la chair, de cette adolescente qui jalouse cette grande sœur parfaite. Mais Molly va tomber gravement malade et, si on le comprend assez vite, on se surprend à ne pas vouloir de cette fin qui s’annonce. Cinq centièmes de seconde, s’il parle de la maladie, est aussi – et peut-être même avant tout – un très bel hymne à la famille, à la sororité, à la campagne et à l’amitié.