Polar

Anne Hillerman

La Fille de femme-araignée

photo libraire

Chronique de Jérôme Dejean

Librairie Les Traversées (Paris)

Je me souviens de la fin des années 1980, lorsque, balbutiant encore dans le choix de mes lectures, je découvrais avec délectation les polars de Tony Hillerman grâce à une toute jeune collection : « Rivages/Noir ». Des polars ethniques, mais pas seulement, mettant en scène la police tribale navajo. Joe Leaphorn, puis Jim Chee allaient devenir mes amis pendant vingt ans. Une œuvre fortement inspirée par Arthur Upfield et son flic aborigène, Napoléon Bonaparte. Tony lui-même reconnaîtra d’ailleurs cette filiation. Une histoire de famille donc, de clan, de tribu. Anne a décidé de reprendre le flambeau et nous propose, six ans après le décès de son père, La Fille de femme-araignée, qui nous replonge avec bonheur dans cette autre Amérique, loin des gratte-ciel et des artères bondées. Galop d’essai, la « fille » réussit le come-back. Les protagonistes ont vieilli, sont fatigués, mais toujours sur le qui-vive. Le lecteur doit l’être également, en attente d’une nouvelle plongée en territoire ami !

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