Littérature française

Honoré d’Urfé

L’Astrée

Chronique de Isabelle Aurousseau-Couriol

Librairie de Paris (Saint-Étienne)

La bâtie d’Urfé est le premier château que j’ai visité, comme nombre d’enfants ligériens. Fascinée naturellement par la beauté de ce monument considéré comme un des premiers châteaux de la Loire, je l’ai été aussi par les cinq gros volumes reliés présentés dans le bureau d’Honoré d’Urfé, les cinq tomes de son roman L’Astrée. Grâce aux extraits choisis par Gérard Genette sur les 5 000 pages que compte l’œuvre, « Libretto » permet de lire avec facilité les aventures et les grandes, très grandes amours de la jeune bergère et de son amoureux Céladon. Honoré d’Urfé place son roman dans une Gaule onirique, au Ve siècle de notre ère. Il redessine les paysages de son Forez natal pour en faire l’écrin de ses personnages, où se croisent bergers, nymphes et druides. Rumeurs, suicide, déguisements, disparitions… que de péripéties devront traverser nos deux tourtereaux ! C’est aussi une longue réflexion autour de l’amour parfait, de l’infidélité et de l’inconstance. Longtemps considéré comme un roman pour jeunes filles, L’Astrée a inspiré de nombreux artistes, et inspire.

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