Littérature française

Jeanne-Marie Sauvage-Avit

La Cueilleuse de thé

Chronique de Isabelle Aurousseau-Couriol

Librairie de Paris (Saint-Étienne)

Après nous avoir conté des vies de femmes pendant la Première Guerre mondiale, Jeanne Marie Sauvage-Avit nous emmène très loin, au Sri Lanka, dans les immenses exploitations de thé.

Les paysages de l’île de Ceylan sont flamboyants, exotiques et dépaysants. Quant aux cueilleuses de thé, leur vie est dédiée dès le plus jeune âge aux ramassages de ces feuilles qui partiront dans le monde entier. Ces femmes sont harassées par un sac qui s’alourdit d’heure en heure. Leurs journées sont longues pour un salaire de misère. Leur plus grande hantise est d’être trop jolies et remarquées par le kangani, le contremaître, qui a tous les droits : droit de cuissage, de renvoi… Shemlaheila ne veut plus de cette vie. La mort de sa mère la décide. Elle veut s’émanciper, apprendre l’anglais, car elle aimerait devenir une de ces belles et élégantes vendeuses de ces luxueuses boutiques de thé. C’est à bord d’un cargo qu’elle rejoint l’Angleterre. Mais la terre promise n’est pas plus accueillante ! Son inexpérience est exploitée par certains tandis que d’autres lui tendent la main pour lui permettre de se construire un nouvel avenir. Ce roman bien documenté, couronné par le prix du Livre Romantique, est une invitation au voyage. Riche en émotions, il nous offre un beau destin de vie et le combat d’une femme.

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