Essais
Luis Sepúlveda , Carlo Petrini
Deux idées de bonheur
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Luis Sepúlveda , Carlo Petrini
Deux idées de bonheur
Traduit de l’italien par Serge Quadruppani
Métailié
03/03/2016
144 pages, 16 €
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Chronique de
Michel Edo
Librairie Lucioles (Vienne) -
❤ Lu et conseillé par
5 libraire(s)
- Christine Jankowski de Tome 19 (Revel)
- Delphine Bouillo de M'Lire (Laval)
- Anne-Claire Demy de Arcadie (Luçon)
- Aurélie Janssens de Page et Plume (Limoges)
- Alain Belier de Lucioles (Vienne)
✒ Michel Edo
(Librairie Lucioles, Vienne)
De quoi se parlent un ancien combattant chilien auteur d’une œuvre mondialement connue, et un militant écologiste italien initiateur d’un mouvement lent et profond qui essaime aujourd’hui un peu partout dans le monde ?
Luis Sepúlveda, que l’on ne présente plus et Carlo Petrini, fondateur du mouvement Slow Food en Italie et initiateur d’une organisation nommée Terra Madre qui agit partout dans le monde, ont en commun une vie d’engagement politique et le bon goût de ne pas avoir capitalisé cette expérience pour leur seul profit personnel. Ces deux hommes n’ont jamais renoncé à changer les choses. En mieux. Si les méthodes ont changé, le fond reste le même : agir localement avec ceux qui sont les principaux intéressés pour améliorer leur sort. Sepúlveda et Petrini échangent avec humour et intelligence sur leurs combats. Ils évoquent volontiers leurs réussites, tel l’Uruguay, par exemple, qui a combattu victorieusement l’hégémonie capitaliste afin d’instaurer un régime pragmatique et bienveillant. Ils évoquent ensemble l’idée magnifique que les grandes idéologies sont sans avenir, mais que le bonheur viendra néanmoins du fait de l’engagement de chacun dans l’action locale. Et pourquoi pas dès lors repartir du point de départ, du geste primordial, planter une graine, la laisser pousser et voir ce que ça donne. Pour Petrini, tout peut partir de là : un homme produit avec amour un fruit ou un légume, il le transmet à un cuisinier qui le transforme avec au moins autant d’amour pour le bénéfice d’un autre encore, qui aura conscience de toute la chaîne et de la somme d’engagement que cela suppose. Au fond, toute chose est similaire, il n’est qu’à peine nécessaire, après cela, de revenir sur la destructrice mécanique capitaliste. À quoi bon le pain, si je ne peux pas louer le boulanger qui l’a pétri et le paysan qui a cultivé le blé. Il n’est question dans ce livre que d’amour, de partage, de bienveillance et de progrès.