Essais

Franz-Olivier Giesbert

Le Sursaut

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Chronique de Lyonel Sasso

Librairie Dialogues (Morlaix)

Si toute la classe politique actuelle, ou presque, se réclame du général de Gaulle, on pourrait alors n’imaginer ce personnage historique qu’à travers cet engouement. Et de ce fait, concevoir le grand Charles uniquement comme une statue intouchable. Franz-Olivier Giesbert le sait, le pays attend. Il attend un héros. Parlant évidemment de notre époque en racontant le retour au pouvoir du général en 1958, Giesbert saisit l’occasion de se faire plaisir et de nous narrer une « Histoire intime de la Ve République ». Cette subjectivité innervant l’ensemble de ce texte en formule sa force et sa faiblesse à la fois. Il y a les belles pages sur cette mère anti-gaulliste qui se laisse aller à la mélancolie lors de l’annonce du retour du général. Et aussi les stratégies de l’ombre concernant la guerre d’Algérie et l’inéluctable indépendance. Mais Giesbert a parfois tendance à brosser un portrait idéal d’un homme politique. Un sauveur pour notre situation actuelle. Et il l’imagine avec « l’expression d’un chat qui aurait bu du vinaigre. »

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