Polar

David Peace

Rouge ou mort

photo libraire

Chronique de Charlène Busalli

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Alors que l'Euro s'invite à Lyon en cette année 2016, ce n'est que justice que David Peace soit une des têtes d'affiche de cette nouvelle édition du festival Quais du Polar. Rares sont les auteurs de romans noirs qui ont rendu d'aussi beaux hommages au football à travers leur prose. Avec 44 jours, David Peace avait déjà offert un roman épique sur Brian Clough, légende du foot britannique. Il récidive avec Rouge ou mort, en s'intéressant cette fois à Bill Shankly, entraîneur adulé qui fit du Liverpool FC le meilleur club de l'Angleterre des années 1960, lui permettant d'accéder en Première Division, puis de remporter coupe sur coupe, d'abord en Grande-Bretagne, ensuite en Europe. Dans un style aussi rythmé que les passes du ballon entre les pieds des joueurs, avec ses soudaines accélérations et ses moments d'accalmie, ce roman à l'aspect social indéniable met en exergue ce que Bill Shankly appelait la « Sainte Trinité » d'un club de football : les joueurs, l'entraîneur et les supporters.

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