Littérature étrangère
Erika Mann
Quand les lumières s’éteignent
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Erika Mann
Quand les lumières s’éteignent
Traduit de l’allemand par Danielle Risterucci-Roudnicky
Grasset
12/10/2011
372 pages, 20 €
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Chronique de
Marie Michaud
Librairie Gibert Joseph (Poitiers) -
❤ Lu et conseillé par
2 libraire(s)
- Marie Michaud de Gibert Joseph (Poitiers)
- David Cazals de Henri IV (Paris)
✒ Marie Michaud
(Librairie Gibert Joseph, Poitiers)
Comme une grande partie de sa famille, Erika Mann a quitté l’Allemagne dès l’arrivée au pouvoir d’Hitler en 1933. Elle avait auparavant déjà fait montre de ses talents d’écrivain avec, notamment, le récit d’un tour du monde réalisé en compagnie de son frère Klaus. Surtout, elle s’était élevée contre les absurdités nazies dans les scènes satiriques qu’elle composait pour la scène, celle de son cabaret Le Moulin à Poivre. Exilée, sa voix aurait pu se dissoudre si elle n’avait eu la farouche volonté de faire savoir au plus grand nombre ce qu’elle avait elle-même pu observer avant son départ et ce qui lui avait été rapporté par des témoins anonymes, qui comptaient sur sa verve et son talent pour dire tout haut la vérité sur un régime terrifiant. C’est ce qu’elle fait dans Quand les lumières s’éteignent. À travers de courts chapitres centrés sur différents personnages, elle brosse le portrait d’une petite ville ordinaire d’Allemagne sous le régime nazi, avec son lot de fanatisme, de peur, de révolte, de désespoir…