Trois soldats quittent leur campement avant l’aube, dans la neige et le froid, pour une journée de chasse... De chasse au juif. Epuisés dans leur corps comme dans leur âme, les trois compagnons avancent, cherchant à peine, concentrés sur leurs propres douleurs. C’est donc presque par hasard qu’ils découvrent un jeune homme caché au fond d’un trou et qu’ils en font leur prisonnier. Leur mission accomplie, ils essaient de profiter du reste de la journée loin du camp et des tueries qui s’y déroulent en s’installant
dans une petite maison abandonnée où ils s’emploient à préparer un repas avec leurs maigres provisions. Cette précaire rémission est troublée par l’arrivée d’un Polonais qui s’impose auprès d’eux. Contraints de brûler la porte qui les séparait de leur prisonnier, aiguillonnés par l’attitude antisémite du Polonais, ils finissent par installer le jeune juif à leur table. Ce sont finalement cinq hommes qui partageront ce Repas en hiver, où l’essentiel tient dans l’équilibre entre ce qui est raconté et le silence autour des mots.
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