Polar
Becky Masterman
Rage blanche
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Becky Masterman
Rage blanche
Traduit de l’anglais par Maryvonne Ssossé
JC Lattès
08/10/2014
300 pages, 20 €
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Chronique de
Katia Leduc
Librairie L'Embarcadère (Saint-Nazaire) -
❤ Lu et conseillé par
2 libraire(s)
- Jean-Luc Aubarbier
- Katia Leduc de L'Embarcadère (Saint-Nazaire)
✒ Katia Leduc
(Librairie L'Embarcadère, Saint-Nazaire)
Vous en avez assez des flics torturés et alcoolisés ! Alors lisez Rage Blanche, dont l’héroïne, qui n’est autre qu’une ex-agente du FBI aspirant à une vie tranquille, se trouve brusquement entraînée dans une spirale infernale.
Jeune retraitée du FBI, Birgid Quinn tente de retrouver une sérénité auprès de son mari Carlo, un prêtre défroqué avec lequel elle vit sur les hauteurs de la ville de Tucson en Arizona. Mais une vieille affaire dont Birgid s’était occupée refait surface à l’occasion de l’arrestation du tueur de la Route 66, appréhendé après des années de recherche. Pour l’ex-agente, qui avait perdu une jeune recrue au cours de l’enquête, l’affaire est ultrasensible. Sollicitée par ses anciens collègues en raison de son excellente connaissance du dossier, il va pourtant falloir qu’elle replonge dans ses douloureux souvenirs. Flyod Linch, le tueur, se montre étrangement enclin à faire le récit de ses différents crimes. Mais, plus étrange encore, ses propos sont truffés d’incohérences. Birgid et Coleman, femme flic d’expérience qui a succédé à notre retraité, commencent à douter sérieusement de la culpabilité de Lynch et décident de mener officieusement de nouvelles investigations, quitte à s’enferrer dans des mensonges qui finiront par les dépasser. Becky Masterman renouvelle les codes du polar en s’attachant à une héroïne à la retraite. Exit les flics torturés et autres starlettes de la résolution ! En plus de construire une intrigue particulièrement tortueuse, l’auteur explore avec une rare maîtrise la psychologie de Birgid, ce qui confère à ce premier roman un ton singulier.