Nathalie Iris
Librairie Mots en marge, La Garenne-Colombes
Rencontre avec Nathalie Iris de la librairie Mots en Marge à La Garenne-Colombes.
Pourquoi et comment êtes-vous devenue libraire ?
Nathalie Iris J’ai toujours aimé la lecture et les librairies. Lorsque j’étais petite, j’allais deux fois par semaine chez le libraire à côté de chez moi. Mes parents étant de gros lecteurs m’encourageaient à lire et cette passion ne m’a jamais quittée. Néanmoins je n’ai jamais envisagé d’en faire un métier. C’est à l’âge de 40 ans, lorsque je me suis posée des questions sur mon avenir professionnel, à mi-parcours de ma carrière en entreprise, que l’idée d’ouvrir une librairie s’est imposée à moi. J’ai poussé la porte de mes désirs, et j’ai créé Mots en Marge !
Parlez-nous un peu de votre librairie et de votre équipe.
N. I. J’ai d’abord créé Mots en Marge, une toute petite librairie qui se trouve à La Garenne-Colombes en proche banlieue parisienne. C’est une librairie à l’ancienne, un petit cocon principalement tourné vers la littérature, qui propose des livres adultes et jeunesse. Située sur une place de marché, elle s’anime particulièrement les mercredi et samedi matin, les gens laissent leurs caddies à l’entrée et viennent choisir des livres. Nous sommes deux, Coline est une jeune libraire tout aussi passionnée que moi et très appréciée des clients. Il y a deux ans, j’ai racheté avec mon associé une deuxième librairie, plus grande, à Courbevoie. Initialement très tournée vers la presse et les collectivités, nous l’avons réaménagée pour en faire une vraie librairie. Michael s’occupe de la presse, Tess et Cindy s’occupent de la partie librairie. Nous avons baptisé la librairie « Mots en Lignes » Je partage mon temps entre ces deux librairies pour mon plus grand plaisir.
Racontez-nous une anecdote amusante avec un client.
N. I. L’autre jour une fillette s’est arrêtée devant ma vitrine. J’avais mis en décor une vieille machine à écrire Underwood, la fillette l’a désignée à sa maman et lui a demandé si c’était une « machine à tricoter les mots ». J’ai trouvé ce mot d’enfant magnifique !
Quel premier livre de votre bibliothèque avez-vous ouvert ?
N. I. En marge de Jim Harrison, car c’est ce livre qui m’a déterminée à arrêter mon métier de DRH pour ouvrir une librairie. Cette autobiographie m’a révélé que l’important, dans la vie, c’est d’aller au bout de ses rêves.
Quel serait le conseil que vous aimeriez donner à nos lecteurs pour ces périodes de confinement ?
N. I. Évadez-vous en livres, quels que soient les livres, vous irez loin.
Une autre idée de question à laquelle vous aimeriez répondre ?
N. I. Si l’on me posait la question de savoir s’il y a un « profil-type de libraire », je répondrais que non, il y a autant de libraires que de livres, nos personnalités sont très diverses et c’est aussi cela qui fait la richesse de la librairie indépendante. Une seule chose est commune : la passion des livres et le souci des échanges avec les clients. C’est aussi une profession très soudée. En somme, le métier de libraire est formidable !