Bande dessinée

Manu Boisteau

Partir un jour

Chronique de Guillaume Boutreux

Librairie M'Lire (Laval)

Comment faire lorsque arrive l'heure des bilans au milieu de sa vie et que l'on s'aperçoit que les rêves ont laissé place à l'ennui, au travail comme à la maison ? Voilà la question à laquelle Manu Boisteau confronte son personnage dont les aspirations renaissantes d'écrivain ont fort à faire avec son boulot routinier en open space, son couple qui fait plus que battre de l'aile, le monde tortueux de l'édition et celui non moins labyrinthique de la psychanalyse. Si la crise de la quarantaine n'est pas un sujet neuf, Manu Boisteau contournent les clichés avec l'humour à froid qu'on lui connaît (notamment avec la série James Bonk chez Cornélius). On appréciera en particulier les voyages en terres psychanalytiques, avec une mention spéciale pour le « surmoi canin » et le « bon génie gluant » ! Bref, Manu Boisteau nous offre, avec Partir un jour, une thérapie originale en BD où l'on s'amuse sans cynisme de la vanité comme de la solitude contemporaine.

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