Littérature étrangère

Boris Fishman

Rodéo

photo libraire

Chronique de Béatrice Putégnat

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La parentalité n’est pas un long fleuve tranquille ! Surtout pour Maya, coincée dans une vie qu’elle a laissé filer, entre son mari, ses beaux-parents et Max, le fils adopté.

« Ne laissez pas mon bébé faire du rodéo. » Voilà l’étrange conseil que la mère naturelle de Max donne à ses parents adoptifs quand elle leur laisse le nourrisson. Huit ans plus tard, Max est un garçon étrange qui mange de l’herbe à même le sol, parle aux animaux... Psy, voyante, rien n’y fait. Le garçon reste étrange. Un jour, Max ne rentre pas de l’école. Maya part à sa recherche dans un mouvement d’inquiétude folle. Pour la première fois depuis son mariage, Maya sort de sa zone de confort. Elle, qui rêvait d’ouvrir un restaurant, a, peu à peu, renoncé à ses rêves. Elle a délaissé sa famille ukrainienne, sa mère, les saveurs de son enfance. Elle traîne son bien-être matériel et son mal-être existentiel, coincée entre un mari aimant mais effacé, et des beaux-parents, juifs russes en exil doré. Alors comment élever un enfant quand on ne connaît plus soi-même ses racines ? Maya entraîne son mari et son fils dans le Montana sur la trace des parents biologiques. Elle va retrouver le fil de sa vie dans un voyage existentiel au cœur des plaines arides du Montana. Un portrait de femme au bord de la crise de nerfs et d’une famille recomposée qui se décompose pour mieux se trouver.

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