Littérature étrangère

Giuseppina Torregrossa

Les Tétins de Sainte-Agathe

photo libraire

Chronique de Mélanie Le Loupp

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La romancière italienne Giuseppina Torregrossa, qui est aussi gynécologue, a écrit un texte où voisinent la douleur, le plaisir et 
la gourmandise. Un savoureux récit… et une bonne recette.

En Sicile, un mal étrange accable une famille. À première vue, on aurait tendance à penser que le mal en question est plutôt un bien : chacune de ses représentantes féminines se trouve dotée d’une superbe poitrine… mais en « contrepartie », elles perdent un sein, et se métamorphosent à contrecœur en amazone. À l’origine de cette malédiction, une tumeur qui se développe dans leur poitrine et finit par les priver de la moitié de leur superbe. L’histoire familiale fait porter le poids de la responsabilité du mal, transmis de génération en génération, à l’arrière-grand-mère de la narratrice, femme de boulanger à l’origine de la fameuse recette familiale des tétins de sainte Agathe, biscuits épousant le forme de seins en l’honneur de la sainte qui se fit couper la poitrine. Ainsi la narratrice, Agathe, retrace sa douloureuse histoire familiale. On suit l’évolution de cette famille composée de femmes aux caractères bien trempés. C’est justement cette forme de caractère qui leur permet à chaque fois de s’en sortir. D’abord, elles réussissent à guérir de cette terrible maladie, mais surtout, elles trouvent le courage de faire face à des hommes qui ne sont pas toujours capables de les rendre heureuses.

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