Littérature française

Isabelle Coudrier

J’étais Quentin Erschen

photo libraire

Chronique de Mélanie Le Loupp

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Des enfants ordinaires jouent et grandissent ensemble. Tout les relie et, pourtant, des secrets ne cessent de les séparer.

Quentin, Raphaël et Delphine Erschen sont les voisins de Natacha. Dans une petite ville de province, le jardin des Erschen est le terrain de jeu sans doute un peu macabre de ces enfants qui s’amusent à créer des processions funéraires pour enterrer les animaux morts qu’ils découvrent au gré de leurs explorations. Isabelle Coudrier nous fait vivre leur quotidien et excelle à restituer l’atmosphère de l’enfance, peuplée de mystères et de jeux parfois bizarres. On suit leurs études, on s’intéresse aux goûts de chacun, à leurs chagrins et à leurs secrets. Les enfants grandissent et partent ensemble poursuivre leurs études à Paris. Tout se passe au mieux. Natacha n’a de cesse de regarder amoureusement Quentin, l’aîné des Erschen, sans pour autant lui avouer ses sentiments. Jusqu’au jour où Delphine disparaît subitement. Le lourd secret de la famille Erschen éclate alors au grand jour et cette révélation brutale change pour toujours le rapport de chacun à la vie et même à la mort… J’étais Quentin Erschen est un roman envoûtant, car il met en scène l’enfance et ses expériences oubliées avec une extraordinaire puissance d’évocation.

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