Littérature étrangère

Eric Gethers

Les Baleines se baignent nues

photo libraire

Chronique de Mélanie Le Loupp

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La vie n’est pas un long fleuve tranquille, surtout quand les baleines se baignent nues. C’est de ce constat que témoigne le premier roman d’Eric Gethers.

Les Baleines se baignent nues est un récit touchant et drôle. L’auteur, qui est aussi scénariste, présente successivement les diverses versions de la naissance d’Henry. Selon la première – la plus poétique –, il faisait beau ; une autre affirme que le ciel ressemblait à un tableau de Rothko et une troisième s’interroge sur les raisons qui ont poussé Henry à mettre le nez dehors justement ce jour-là ! Bref, dès le moment où Henry décide de sortir du ventre de sa mère, une galerie de personnages plus saugrenus les uns que les autres font leur apparition au-dessus de son berceau. Henry évoque son enfance au sein d’un environnement composé de figures franchement désopilantes : un père tchatcheur, une mère naturelle morte (après l’avoir mis au monde) et une mère adoptive aimante et calme jusqu’au jour où elle se découvre cocue… avant de s’éprendre d’une dépressive passionnée et alcoolique. Comme on peut le constater à la lumière de cette rapide présentation, Henry en voit des vertes et des pas mûres ! Le ton du récit ressemble aux lignes qui précèdent, léger, tendre, se gardant de tout pathos malgré une succession de drames et les diverses infortunes qui frappent le personnage. Un premier roman loufoque. Mais anxiogène.

 

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