Littérature étrangère
Rumena Bužarovska
Mon cher mari
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Rumena Bužarovska
Mon cher mari
Traduit du macédonien par Maria Bejanovska
Gallimard
08/09/2022
200 pages, 18,50 €
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Chronique de
Jean-Baptiste Hamelin
Librairie Le Carnet à spirales (Charlieu) - ❤ Lu et conseillé par 10 libraire(s)
✒ Jean-Baptiste Hamelin
(Librairie Le Carnet à spirales, Charlieu)
Traduites du macédonien, les onze nouvelles qui composent ce recueil, sont narrées à la première personne du singulier et sont joliment liées les unes aux autres, formant ainsi les pièces d’un puzzle permettant d’appréhender la société macédonienne par le prisme des relations conjugales et familiales. Tour à tour ironiques, franchement drôles ou très émouvantes, décalées ou très ancrées dans les traditions culturelles, elles sont autant de pastilles originales. Bien entendu, le mari ne possède pas franchement le bon rôle. Souvent fade, poète maudit, père médiocre, amant triste, sans aucune originalité, ce « cher mari » est une « prison ». Toutefois, Buzarovska, avec nuances, exprime également toute la complexité des épouses parfois désespérées. L’autrice possède aussi un véritable don pour dépeindre les enfants dans cet univers complexe qu’est la famille. Les chutes des nouvelles sont particulièrement réussies, la dernière notamment, grotesque à souhait.