Littérature étrangère
Philipp Meyer
Un arrière-goût de rouille
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Philipp Meyer
Un arrière-goût de rouille
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Sarah Gurcel
Folio
03/09/2015
512 pages, 8,50 €
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Chronique de
Coline Hugel
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❤ Lu et conseillé par
7 libraire(s)
- Jérôme Dejean de Les Traversées (Paris)
- Patricia Mériais-Martin de Le Porte-plume (Saint-Malo)
- Marie Boisgontier
- Julien Daylies de Fontaine Lubéron (Apt)
- Jean-Baptiste Hamelin de Le Carnet à spirales (Charlieu)
- Alain Belier de Lucioles (Vienne)
- Camille Racine de PKJ (Paris)
✒ Coline Hugel
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Buell, Pennsylvanie, ancienne grande cité de la sidérurgie. Isaac, 20 ans, grosse tête mais corps fluet, n’a qu’une seule envie, se tirer de ce bled à l’abandon et tracer sa route. Accompagné par Poe, son grand gaillard de copain, et de 4 000 dollars volés à son père invalide, il veut gagner la ville et réussir enfin sa vie. Arrêtés par une pluie battante, ils se réfugient dans une usine désaffectée et… c’est là que les ennuis commencent. Dans ce premier roman puissant, qui sent la rouille, la peur, l’échec, la ruine, l’abandon, Philipp Meyer décrit une Amérique très loin des clichés de réussite ordinairement liés à l’American Dream. Ses personnages sont vrais, ils pleurent, ils ont mal, ils aiment. Pas de clinquant, pas de complaisance, pas de facilité dans cette partie de l’Amérique. La vie y est dure et, pour s’en sortir, il faut trimer. Mais, à l’instar de Lee, la sœur d’Isaac, l’espoir en une vie meilleure est quand même possible. Un très bon roman, à lire quand il fait beau !