Littérature étrangère
Raynor Winn
Le Chemin de sel
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Raynor Winn
Le Chemin de sel
Traduit de l’anglais par Marc Amfreville
Stock
08/02/2023
400 pages, 23 €
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Chronique de
Jean-François Delapré
Librairie Saint-Christophe (Lesneven) -
❤ Lu et conseillé par
8 libraire(s)
- Laurence Behocaray de I.U.T. Carrières sociales, Université (Tours)
- Jean-François Delapré de Saint-Christophe (Lesneven)
- Jean-Pierre Agasse de Actes Sud (Arles)
- Delphine Bouillo de M'Lire (Laval)
- Aurélie Janssens de Page et Plume (Limoges)
- Tracy Pradalier de Germaine Tillion (Paris)
- Elsa Trobs de scop Le Temps d'un livre (Pontarlier)
- Sébastien Lagarde de Luxembourg (Meaux)
✒ Jean-François Delapré
(Librairie Saint-Christophe, Lesneven)
Ce chemin de sel ne raconte pas que les pas d’un couple sur un chemin de randonnée. Cela va bien au-delà et nous renvoie peut-être également à nos propres peurs. Mais parfois la lumière est au bout de la route.
Ayant tout perdu, maison, boulot, économies après avoir fait confiance à un ami, Moth et Raynor se décident à prendre la route le long du chemin de randonnée dans le Sud-Ouest de l’Angleterre. Dans cette maison qui a été bien plus que toute leur vie, où leurs enfants ont grandi, ils attendent les huissiers qui leur laissent juste le temps de rassembler quelques affaires. Alors, « Marcher ? Oui simplement marcher ! ». Comme si cela ne suffisait pas, on découvre une maladie dégénérative du cerveau à Moth, le mari. Du jour au lendemain, sa vie n’est plus suivie que par trois points de suspension. Alors oui, marcher ! Avec le peu qui reste sur leur compte bancaire, ils vont se munir d’une tente d’occasion, de sacs à dos trop lourds, d’un réchaud rachitique et de menues provisions. Les débuts de l’aventure sont épiques car ils sont tous deux aussi faits pour la randonnée que le cactus pour les zones humides. À la manière de ceux qui font le chemin de Compostelle, c’est aussi une quête initiatique qui les font se relever chaque matin, qu’importe la pluie, la boue, le vent ou les chaussures noyées. Mais ce qui illumine le livre, ce sont les rencontres qui jalonnent la route, drôles ou inquiétantes, loufoques ou d’une simple et belle humanité : elles sont les perles magnifiques et la quintessence du chant d’espoir que distille Raynor Winn. Tout au long du voyage qui prendra bien plus de temps que ne le dit leur fidèle guide de randonnée, ils garderont le cap qu’ils se sont donnés au départ. Évidemment, il y aura des orages de découragement mais aussi des matins de soleil rasant, le bruit de la marée qui résonne sous la toile de tente, les mains serrées d’un homme et d’une femme qui vont autant au bout d’un chemin que vers la résilience d’une vie aussi chaotique que lumineuse.