Littérature française

Colombe Schneck

La Réparation

photo libraire

Chronique de Véronique Marchand

Librairie Le Failler (Rennes)

C’est avec délicatesse et pudeur que Colombe Schneck raconte l’histoire vraie d’un secret qui n’attendait que la naissance d’une petite fille pour être enfin révélé.

Alors que Colombe Schneck est enceinte, sa mère lui suggère de donner à l’enfant, en deuxième prénom, celui de Salomé, ajoutant à son souhait cette phrase sibylline : « c’était celui de ma cousine dont il ne reste rien ». Un garçon naît, le temps passe et la jeune femme oublie les mots de sa mère jusqu’au jour où elle accouche d’une petite fille qu’elle prénomme Salomé. Mais qui était cette cousine disparue dont le prénom n’avait jamais été prononcé ? L’histoire tragique de sa famille maternelle, Colombe Schneck la connaissait intuitivement depuis toujours, même si sa grand-mère n’en avait jamais parlé. Depuis 1945, Ginda gardait farouchement le silence sur ce qu’avaient subi ses deux sœurs en Lituanie. Celles-ci avaient survécu, s’étaient mariées et avaient eu des enfants qui vivent aujourd’hui en Israël, à New York ou dans le pays de leurs ancêtres, la Lituanie. La naissance de sa fille va décider Colombe à rompre le silence ; elle veut savoir et comprendre. Que s’est-il passé dans le ghetto de Kovno ? Ce qu’elle découvrira est terrible et bouleversant. Au-delà du destin tragique de Salomé, Colombe Schneck aborde un sujet encore tabou sur lequel aucun d’entre nous ne peut décemment porter de jugement.

illustration

Les autres chroniques du libraire