À peine âgé de 30 ans, Kevin Lambert a déjà trois romans à son actif et le statut d’enfant terrible de la littérature québécoise. Il nous revient avec son troisième roman, Que notre joie demeure, qui s’attarde sur le très sélect milieu des ultrariches, par le prisme d’une architecte mondialement reconnue. Le temps d’une soirée réunissant tout le gratin nord-américain, nous passons tout d’abord d’un personnage à un autre avec une fluidité extraordinaire (le montage n’est pas sans rappeler celui du magnifique film La Grande Bellezza). La seconde partie provoque alors la déchéance du principal protagoniste et livre une réflexion sociale qui dissèque, avec intelligence et lyrisme, la ville de Montréal à l’aune de nos sociétés 2.0. La dernière partie clôt l’ouvrage comme une tragédie grecque, mettant ses personnages face à leur destin et aux comptes qu’ils doivent rendre. Incisif, acide, ce véritable tour de force littéraire marquera cette rentrée littéraire !