Marianne Kmiecik
Rencontre avec Marianne Kmiecik de la librairie Les Lisières à Croix.
Comment et pourquoi êtes-vous devenue libraire ?
Marianne Kmiecik La lecture a toujours eu une grande place dans ma vie, sans que jamais je ne pense aux « métiers du livre » pour mon avenir. Heureusement, certains regards extérieurs sont plus perspicaces : c’est une amie qui m’a orientée vers cette filière ! J’avais alors en tête de travailler dans l’édition, mais c’était sans compter sur cet après-midi d’hiver qui m’a fait pousser la porte de la librairie Les Lisières, à Roubaix, complètement par hasard (ou alors était-ce un coup du destin?) ! J’eus tout de suite envie de découvrir ce métier, je fis donc un stage dans cette même librairie, et, après la fin de mes études, j’eus l’immense chance de pouvoir y travailler !
Parlez-nous un peu de votre librairie et de votre équipe.
M. K. La libraire en cheffe, Émily Vanhée, qui m’a transmis le goût de ce métier et avec laquelle je me réjouis chaque jour de travailler, n’a jamais manqué d’idées ! Les Lisières ont donc essaimé en 2017 : un nouveau magasin a ouvert à Croix ; et à l’été 2019, la boutique de Roubaix a déménagé à Villeneuve d’Ascq. Aujourd’hui, nous sommes 5 libraires réparties sur les deux librairies. Je travaille à Croix, avec ma collègue Manon Beghin, et nous avons à cœur que nos 60m² soient un espace convivial, accueillant, où chaque lecteur peut trouver un livre qui lui corresponde !
Racontez-nous une anecdote amusante avec un client.
M. K. Nous avons une clientèle formidable ! C’est un immense plaisir de pouvoir échanger avec les lecteurs, pas seulement dans le sens d’une « prescription » du libraire vers le visiteur, mais aussi lorsque ce sont les clients qui nous conseillent les ouvrages qui les ont marqués ou qui ravissent leurs enfants ! Notre fonds s’enrichit chaque jour de ces conseils – notre « pile à lire » aussi !
Quel est le premier livre de votre bibliothèque que vous allez rouvrir ?
M. K. J’ai accumulé tellement de livres non lus depuis que je suis libraire que je ne suis pas certaine de pouvoir en rouvrir un déjà lu… Mais si cela devait être le cas, je pense que je choisirais Le Clan des Otori de Lian Hearn, paru chez Gallimard Jeunesse puis en collection Folio (adulte et jeunesse) : cette saga prend pour décor un Japon féodal fantasmé - jeux de pouvoir, guerres de clans, histoire d’amour… Ces livres sont passionnants, on s’y plonge avec ravissement ! C’est aussi cette lecture qui m’a donné envie de découvrir la littérature japonaise, ce qui m’a entraînée dans un univers foisonnant et surprenant !
Quel serait le conseil que vous aimeriez donner à nos lecteurs pour ces périodes de confinement ?
M. K. Difficile de se concentrer, tentation d’allumer sa télé pour suivre les infos, de «zoner» sur les réseaux pour avoir des nouvelles du monde extérieur… Le remède est sans aucun doute d’ouvrir un bon roman : un pavé de fantasy ou de SF, qui nous entraînera dans un autre monde pour quelques heures ! Il a été prouvé que quelques instants de lecture ont un effet apaisant, nous en avons bien besoin en ce moment !