Littérature française

Diane Peylin

Le Bal

photo libraire

Chronique de Muriel Balay

()

La villa des Ronces dans un petit village de l'Ardèche, une parenthèse, un temps de langueur et d'indolence. Deux mois d'été pour se retrouver chaque matin sous le grand mûrier devant des tartines de miel. Guéri d'un cancer, Robin y rejoint les trois femmes de sa vie. La peur toujours accrochée à sa peau alors qu'il pensait en être délivré. Un été pour laisser venir des blessures plus profondes et s'en libérer. Il y a de la grâce dans l'écriture de Diane Peylin et l'on savoure chaque mot comme une friandise de l'enfance. Elle nous laisse évoluer dans un paysage impressionniste où goût, odeur, lumière, couleur sont intensément palpables. Pourtant les corps progressent, maladroits et distants, entourés de non-dits, de fantômes et de photographies rêvées. Cet écrin protecteur et le rythme des bals vont permettre un apaisement et laisser partir enfin deux silhouettes aimées et obsédantes. On referme le livre sur un élan vital et une douce respiration.

illustration