Jeunesse

Stéphane Servant

Cinq minutes et des sablés

photo libraire

Chronique de Aurélia Magalhaes

Bibliothèque/Médiathèque Jean Cocteau (Massy)

Comme elle s’ennuyait la Petite Vieille dans sa maison. Elle n’avait plus qu’à attendre Madame la Mort qui ne tarde pas à arriver. Mais trop contente d’avoir une visite, elle en oublie la nature de celle-ci et lui prépare en un tournemain des sablés savoureux. Appâtés par l’odeur délicieuse, le chat, la voisine et bien d’autres encore ne tardent pas à débarquer, apportant avec eux leur élan de vie… Tant et si bien, qu’il est maintenant si tard que Madame la Mort doit rentrer, décidant que pour la Petite Vieille elle reviendra plus tard. Le texte est rythmé par des refrains qui égrainent le temps. Son tempo s’accélère à mesure que la vie envahit l’espace de la maison de la Petite Vieille. Les images reflètent tout à fait cet emballement. Elles se font virevoltantes et lumineuses, si bien que, tout comme Madame la Mort, on en oublie la raison de sa visite. Ce livre démystifie la mort, sujet ô combien angoissant pour les enfants, les incitant à se tourner vers les autres pour célébrer la vie.

illustration

Les autres chroniques du libraire