Littérature française
Pauline Dreyfus
Le Déjeuner des barricades
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Pauline Dreyfus
Le Déjeuner des barricades
Grasset
23/08/2017
234 pages, 19 €
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Chronique de
Murielle Gobert
Librairie Passerelles (Vienne) -
❤ Lu et conseillé par
8 libraire(s)
- Geneviève Gimeno de Maupetit (Marseille)
- Nathalie Claudel de La Compagnie des livres (Vernon)
- Jean-Pierre Agasse de Actes Sud (Arles)
- Véronique Marchand de Le Failler (Rennes)
- Marc Rauscher de Majuscule-Birmann (Thonon-les-Bains)
- Laurence Hurard de Lettre et merveilles (Pontoise)
- Yolande Bastian de de Sarrebourg (Sarrebourg)
- Pauline Fouillet de Livres et vous (Ruffec)
✒ Murielle Gobert
(Librairie Passerelles, Vienne)
22 mai 1968. Paris gronde autour de l’Hôtel Meurice. Pauline Dreyfus se faufile par la porte de service et nous dresse un état des lieux délicieusement satyrique de cette époque.
Première sélection du Prix Interallié 2017
Les grands hôtels sont comme des paquebots dans la ville. Derrière les fenêtres closes, leurs occupants forment une société à part, avec sa géographie et sa hiérarchie propre. Pour la plupart d’entre eux, ce 22 mai 1968 a des allures de « cirque » mené par des étudiants chevelus et débraillés qui empêchent le client de sortir de sa suite et de recevoir la presse. Une vraie journée de fous, comme celles du Moyen Âge où les puissants et les humbles échangeaient leurs rôles, et que Pauline Dreyfus évoque dans un refrain d’un entêtant comique au fil des chapitres, au fur et à mesure que la situation dégénère entre les murs feutrés du palace. Durant cette folle journée, où tout semble permis, et dont le moment culminant sera la remise d’un prix littéraire à un jeune romancier inconnu, nous arpentons les recoins de l’hôtel aux rythmes contradictoires du protocole et de la révolution, croisant Dalí et son tigre, pensionnaires à demeure, Florence Gould, milliardaire mécène du prix, plus attachée au champagne qu’à la littérature, et d’autres célébrités artistiques et politiques de l’époque. Un point de vue totalement inédit pour revisiter cette partie de notre Histoire, et une peinture savoureuse du pouvoir sous toutes ses formes, de sa vanité et son caractère hautement volatil !