Littérature française

Diane Peylin

La Grande Roue

photo libraire

Chronique de Christine Lechapt

Librairie Maison du livre (Rodez)

Traiter de la violence conjugale s’avère extrêmement délicat. Diane Peylin a cependant admirablement relevé le défi en nous livrant un roman aussi fort que surprenant.

La Grande Roue, c’est l’histoire de quatre personnages. Il y a tout d’abord Tess, une femme amochée qui erre une nuit dans les rues sans savoir qui elle est, ni où elle va. Le deuxième personnage et sans aucun doute le plus important, c’est Emma. En août 1986, au pied d’une grande roue, elle fait la connaissance de Marc, son prince charmant, qui va bouleverser sa vie. Puis il y a le bien mystérieux David qui échoue dans un petit village de montagne pour y travailler, malgré sa faible constitution. Et enfin, il y a Nathan qui, depuis de nombreuses années, n’en finit pas d’être convoqué par le commissaire Field. Ces quatre personnages, ce sont quatre histoires qui avancent côte à côte mais dont on sent très rapidement qu’elles sont amenées à n’en faire plus qu’une. Au fur et à mesure que les courts chapitres s’enchaînent, la tension monte et, tout en voyant évoluer Tess, Emma, David et Nathan, on sait intuitivement que le pire va arriver. Mais ce que Diane Peylin réussit admirablement, c’est à nous tenir en haleine jusqu’au bout sans jamais laisser d’indices. La qualité littéraire tout autant que la construction de l’intrigue font de ce roman une petite merveille. C’est brillant !

illustration

Les autres chroniques du libraire