Polar
Christophe Guillaumot
La Chance du perdant
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Christophe Guillaumot
La Chance du perdant
Liana Levi
05/10/2017
360 pages, 19 €
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Chronique de
Audrey Dubreuil
Librairie Ellipses (Toulouse) -
❤ Lu et conseillé par
4 libraire(s)
- Nadia Sendin de BDP de la Gironde (St Medard en Jalles)
- Gabriel Pflieger de Vivement dimanche - La Benjamine (Lyon)
- Audrey Dubreuil de Ellipses (Toulouse)
- Christine Thonier de Médiathèque Michel Bezian (Gujan-Mestras)
✒ Audrey Dubreuil
(Librairie Ellipses, Toulouse)
Simple gardien de la paix, Renato Donatelli est un grand flic. Par la taille, certes, mais aussi et surtout par ses qualités d’enquêteur et son grand cœur. Un flic hors du commun pour un excellent roman noir au cœur de la ville rose.
Ceux qui le connaissent (parce qu’ils ont eu la chance de lire Abattez les grands arbres) le savent, Renato Donatelli est un flic hors normes. Une force de la nature, dotée d’un grand sens de la probité et d’une très légère inclination à coller des baffes à ceux qui se mettent en travers de son chemin. Surnommé le Kanak parce qu’il est originaire de Nouvelle-Calédonie, il attend avec flegme (et sans y croire vraiment) une possible mutation qui le ramènerait dans son île. Après avoir bossé à la Crim’ pendant plusieurs années – où il ne s’est pas fait que des amis, le voilà fraîchement muté à la Brigade des jeux en compagnie de son jeune collègue le lieutenant Cussac. Ils se retrouvent alors confrontés à une série de meurtres visant des accros aux jeux. Le début d’une enquête menée tambour battant au cœur des cercles de jeux clandestins de la ville rose. Un monde que l’auteur connaît bien car lui-même capitaine de police spécialiste des courses et jeux. Le réalisme est l’un des attraits du nouveau roman de Christophe Guillaumot qui, rappelons-le, avait obtenu le Prix du quai des orfèvres pour son premier livre Chasses à l’homme en 2009 (Fayard). Il sait de quoi il parle, indubitablement, et nous embarque dans ce milieu des paris et jeux clandestins sans nous accorder le moindre temps de mort… et c’est tant mieux ! L’autre véritable atout du roman, c’est l’originalité des personnages et l’attachement immédiat que l’on ressent pour chacun d’eux, Renato en tête, et pour leur histoire personnelle. Parce qu’il n’y a pas que cette enquête dans les cercles de jeux qui occupe son esprit, au Kanak. Il y a aussi l’histoire de Diamant Noir, sa vieille amie et compatriote sur laquelle il veille avec tendresse et qui fut, autrefois, amoureuse de son grand-père.