Généalogie du mal

Yujin suit un traitement pour trouble du comportement. Quand il l’arrête, il se sent revivre, ses sens sont affûtés, son esprit est clair et son intelligence développée. Mais il peut être sujet à de violentes crises. Un matin, il se réveille avec une drôle de sensation et amnésique d’une partie de la nuit précédente. Et du sang, beaucoup de sang. C’est alors qu’il tombe avec horreur sur le cadavre égorgé de sa propre mère. S’ensuit une longue introspection afin de savoir ce qu’il s’est passé dans la nuit et comprendre ce qui a pu le pousser à assassiner sa mère. C’est donc un huis clos dans l’appartement de Yujin, qui nous glisse dans les méandres de l’esprit torturé d’un psychopathe froid et méthodique. Il cherche désespérément à connaître la vérité sur son enfance, tout en luttant contre ses propres démons. Le passé enfoui est primordial pour comprendre la psychologie de Yujin. À la manière d’un puzzle, les retours en arrière s’assemblent pour dresser le portrait d’une famille meurtrie et d’une mère borderline obsédée par la religion. Comme Yujin, nous sommes dans le flou le plus total au début du roman, pour voir petit à petit la scène s’éclaircir et la vérité apparaître avec effroi.