Littérature française

Jean-Philippe Blondel

G229

photo libraire

Chronique de Jean-Luc Aubarbier

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Estampillé « roman », le dernier livre de Jean-Philippe Blondel est avant tout un récit autobiographique où l’auteur, loin des discours catastrophistes sur l’école et l’enseignement, brosse un joli portrait de son métier. « On croirait pas quand on arrive qu’on va rester si longtemps. Et puis le temps passe et voilà. », constate le concierge du lycée de province où le narrateur enseigne l’anglais. Vingt années passées dans la même salle, la G 229 ! Les souvenirs bien rangés, année après année, reviennent en désordre : des tonnes de copies, des heures de rires, des milliers de séances de psychologie avec, en point d’orgue, les voyages en Angleterre et les petites libertés que les adolescents savent si bien voler à la discipline. Au-delà des anecdotes scolaires, l’auteur montre son métier comme un instrument de mesure du temps qui passe. Le style bref, rapide, rythmé, imagé donne souffle à cette lourde machine de l’Éducation nationale, qui protège et englue à la fois.

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