Bande dessinée

Simon Spruyt

Bouvaert

Chronique de Claire Rémy

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Après avoir illuminé les catalogues des éditions Cambourakis et Même pas mal avec ses trois premiers albums, Simon Spruyt arrive chez Casterman pour se faire enfin connaître, espérons-le, d’un plus large public. Dans Bouvaert, Élégie pour un âne, il dresse le portrait de Jan Bouvaert, un peintre flamand qui, après avoir étudié les plus grands artistes à Rome, deviendra l’un des peintres les plus importants de son temps, grâce à son style unique, mélange de classicisme et de modernité audacieuse. Inconnu au bataillon me direz-vous, et pour cause, Bouvaert n’a jamais existé et n’est « que » le héros d’une comédie grinçante sur l’art et l’ego des artistes, ainsi qu’une réflexion sur le sens que l’on donne à sa vie. Pour ce faire, Simon Spruyt adapte son style graphique pour nous offrir un album digne des plus grands peintres flamands. Quant à l’âne, il a bel et bien droit à son poème et à son heure de gloire !

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