Littérature étrangère

Samir Naqqash

Shlomo le Kurde

photo libraire

Chronique de Aurélie Paschal

Pigiste ()

Il est tout d’abord important de préciser que Samir Naqqash est le seul auteur juif israélien à écrire en arabe. Un immense auteur qui nous livre un grand roman oriental.

Shlomo est un vieil homme qui sent son heure arriver. Il revient alors sur son passé. Une vie faite de voyages et de rencontres. Il a parcouru le monde, tel un aventurier. Pourtant, ces voyages incessants font ressortir le sentiment d’être de partout, mais aussi de nulle part. À travers les mémoires de Shlomo, Samir Naqqash revient également sur l’histoire de l’Europe et du Proche-Orient, entre la Première Guerre mondiale et les années 1980. Ce roman peut sembler dense, il peut aussi inquiéter ceux qui ne maîtrisent pas bien l’histoire de cette région. Il convient néanmoins de ravaler ces appréhensions. L’écriture de Samir Naqqash est belle et fluide. Les pages défilent. Et puis, surtout, nous suivons les aventures de Shlomo le Kurde, cet homme attachant dont les histoires touchent, émeuvent et font rire. Car ce roman est drôle. Shlomo le Kurde est un texte sur l’exil en même temps qu’un roman d’aventures. Nous suivons Shlomo à travers le monde, dans ses moments de doute ou de bonheur. Un roman très nostalgique qui fait penser aux grands récits orientaux, une touche d’humour en plus.

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