Polar

Johan Theorin

Froid Mortel

photo libraire

Chronique de Aurélie Paschal

Pigiste ()

Le nouveau polar de Johan Theorin est encore plus angoissant et perturbant que les deux précédents. Une plongée dans un établissement étrange et anxiogène.

Le jeune Jan répond à une simple annonce de professeur des écoles. Il s’agit d’un travail dans une école maternelle attenante à un hôpital, les élèves se trouvant être les enfants des patients. L’hôpital Sainte-Barbe est un établissement expérimental dans lequel les enfants sont censés avoir une vie plus stable en présence de leurs parents – même si ces derniers ne sont pas psychologiquement équilibrés – et, en retour, les premiers doivent apporter bien-être et sérénité aux seconds en leur permettant de se rétablir plus rapidement. C’est pourquoi l’hôpital et l’école maternelle sont reliés. Mais un hôpital encerclé de fil électrifié, qu’est-ce que cela signifie ? Et qui est cette mystérieuse Alice Rami à laquelle Jan ne cesse de penser ? Est-elle réellement enfermée dans l’établissement ? Pourquoi tient-il tant à la retrouver ? Johan Theorin nous entraîne dans cet établissement où l’atmosphère oppressante naît aussi bien du lieu lui-même que du comportement de ses pensionnaires. Plus il progresse au sein de cette intrigue en permanence chargée de noirceur, plus le lecteur se sent prisonnier, et de cet endroit, et des pensées de Jan. À la fin, on est pris d’une irrépressible envie de sortir respirer l’air frais.

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