Littérature française

Jean-Claude Pirotte

Portrait craché

photo libraire

Chronique de Aurélie Paschal

Pigiste ()

Les éditions du Cherche-midi publient le dernier roman de Jean-Claude Pirotte, qui nous a quittés il y a peu. Ce texte est une véritable introspection, le long monologue d’un homme dont la moitié du visage est atteinte de paralysie et qui souffre d’un cancer. Nous le suivons lors de ses rendez-vous à l’hôpital et de ses séances de chimiothérapie. Son esprit vogue au fil des livres qu’il a lus, de Chateaubriand à Clément Marot, en passant par Julien Gracq ou les poètes Neruda et Maurice Scève. Son corps n’est que douleur, c’est pourquoi il lui est nécessaire de laisser divaguer son esprit. Il a besoin des mots pour fuir ses maux : « les livres sont des analgésiques ». Un très beau texte qui allie roman et récit. On ne peut s’empêcher de penser que cet homme n’est autre que Jean-Claude Pirotte lui-même. Un roman touchant, sans pathos, qui retrace ses douleurs. Une ode à la littérature et à la poésie, qu’il affectionnait particulièrement.

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