Littérature française

Michel Contat

Ma vie, côté père

photo libraire

Chronique de Margaux Henin

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Depuis quelque temps, la figure paternelle est devenue un thème récurrent chez les écrivains. L’acte d’écriture libère et affranchit bien souvent nos auteurs de cette figure tutélaire ou malfaisante. Avec Ma vie, côté père, Michel Contat n’échappe pas à la tendance, signant un joli texte sur Jean Contat, son père, homme à la destinée romanesque. À 76 ans, âge qu’avait son père en mourant, Michel Contat entreprend l’écriture d’un roman qui relaterait sa vie d’homme par le prisme des relations qu’il entretenait avec son père, se jugeant lui-même « en défaut de père ». Celui qui lui inculqua le goût de la vie et du plaisir ne fut pas toujours présent pour ses enfants. Même s’il le juge « irresponsable, flibustier et escroc », Michel Contat ne cherche pourtant pas à accuser son père, bien au contraire. En écrivant ce récit, l’auteur met en lumière le destin et les attitudes paternelles, comme pour mieux expliquer son parcours. Une prose enlevée et touchante, ultime hymne d’amour à un père qui n’est plus.

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