Littérature française
Joann Sfar
Comment tu parles de ton père
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Joann Sfar
Comment tu parles de ton père
Albin Michel
17/08/2016
160 pages, 15 €
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Chronique de
Margaux Henin
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❤ Lu et conseillé par
9 libraire(s)
- Geneviève Gimeno de Maupetit (Marseille)
- Nadia Sendin de BDP de la Gironde (St Medard en Jalles)
- Yolande Bastian de de Sarrebourg (Sarrebourg)
- Marion Pinvin de Sauramps Comédie (Montpellier)
- Inès Affef de Cosmopolite (Paris)
- Margaux Henin
- Deborah Vedel de Les Temps modernes (Orléans)
- Margaux Leclerc de des Canuts (Lyon)
- Romain Chiflet de Masséna (Nice)
✒ Margaux Henin
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Première rentrée littéraire pour Joann Sfar, qui signe un récit émouvant autour du père, figure tutélaire dont il s’est trouvé brutalement privé.
Il est des hommes pour qui le talent ne semble pas connaître de limites. Joann Sfar est de ceux-là. Tour à tour dessinateur, scénariste, réalisateur et romancier, ses productions sont toujours percutantes, brillantes et éclairées. Dans Comment tu parles de ton père, l’auteur change pourtant de registre en acceptant de se livrer, avec beaucoup de pudeur, sur l’homme qui l’éleva. Peu de temps après la mort de celui-ci, alors que la vie de l’artiste a repris de plus belle et qu’il se trouve en Grèce, il commence à ressentir une gêne oculaire. Les jours passent sans que le dessinateur ne constate une quelconque amélioration. Pis, sa vue se trouble. En consultant un spécialiste, le couperet tombe… le fils doit pleurer ! Il doit littéralement pleurer son père afin de se libérer de ces larmes et de cette tristesse qui le font souffrir, et recouvrer ainsi la vue. Joann Sfar choisit l’écriture comme processus de deuil… Si le point de départ du roman semble sombre, la plume agile de l’auteur brise net tout dolorisme. Son secret ? Cet humour qu’il manie depuis tant d’années avec virtuosité. En y ajoutant une belle dose de tendresse, Sfar signe certainement l’un de ses textes les plus émouvants et drôles.