Littérature française

Maria Larrea

Les gens de Bilbao naissent où ils veulent

photo libraire

Chronique de Stéphanie Hanet

Librairie Coiffard (Nantes)

Fille unique et adorée de Victoria, elle-même fille de pauvres pêcheurs basques, et de Julian, fils de prostituée élevé à l’orphelinat, Maria grandit dans les beaux quartiers parisiens grâce au métier de son père, gardien du théâtre de la Michodière. Avant même de découvrir l’énorme secret qui entoure sa naissance, Maria est déjà en quête d’identité parce qu’elle a compris au collège qu’elle ne grandissait pas dans le même milieu que ses camarades. Ils sont pourtant les « Francèses » bourgeois quand ils passent l’été à Bilbao avec ses parents. Maria mène cette quête avec sa touche personnelle, avec son culot, son humour, son rejet, son réalisme cynique auxquels se mêlent une grande fierté, un amour et une foi en la vie. Maria Larrea a un ton, elle joue sa partition de manière très entraînante. La langue est là, aux accents espagnols, elle glisse et enveloppe l’histoire de ces immigrés et surtout de ces femmes aux maternités diverses.

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