Littérature étrangère
Daphne Palasi Andreades
Les Filles comme nous
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Daphne Palasi Andreades
Les Filles comme nous
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Emmanuelle Aronson
Les Escales
12/01/2023
224 pages, 22 €
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Chronique de
Laure Simoes
Librairie Petites histoires entre amis (Chennevières-sur-Marne) -
❤ Lu et conseillé par
8 libraire(s)
- Nathalie Iris de Mots en marge (La Garenne-Colombes)
- Hélène Menand de du Parchamp (Boulogne-Billancourt)
- Pascale Poisson-Boulgakoff de Petites histoires entre amis (Chennevières-sur-Marne)
- Véronique Fouché de Au pays des livres (Colombes)
- Audrey Andriot de Jonas (Paris)
- Tracy Pradalier de Germaine Tillion (Paris)
- Laetitia Roulier de Gutenberg (Issy-les-Moulineaux)
- Gwennaig Loy de La Maison des feuilles (Draveil)
✒ Laure Simoes
(Librairie Petites histoires entre amis, Chennevières-sur-Marne)
La vie des filles du Queens, celles à la peau brune, celles qui se battent pour un avenir meilleur, celles qui débordent d’énergie et de joie de vivre, celles qui habitent le monde tout simplement.
Pour son premier roman, Daphne Palas Andreades nous livre un récit construit en forme d’instantanés qui s’accumulent, comme un album de famille, jusqu’à créer un portrait de femme d’aujourd’hui. À chaque chapitre correspond une activité banale de la vie quotidienne, un de ces petits rien qui finissent par faire toute une vie. Et nous suivons, de l’adolescence à l’âge adulte, ces filles à la peau brune qui sont nées dans le Queens et chantent leur joie de vivre, leur désir de croire au rêve américain, leur volonté de se créer une place bien à elles. Toute l’originalité de ce roman réside dans sa narration écrite à la première personne du pluriel, ce « nous » qui aurait pu rester impersonnel donne une universalité aux instants qu’il décrit en même temps qu’il nous permet de nous identifier à toutes les problématiques de femmes qu’il évoque : l’amour, les études, l’origine sociale et culturelle, la maternité. Ce « nous », c’est la voix d’un quartier, le Queens, mais surtout la voix des femmes qui le peuplent et aspirent à une vie meilleure, prises en étau entre leur fidélité à leur milieu social ou familial et leur volonté de s’échapper vers un monde meilleur. Évidemment la couleur de peau y tient une place importante ainsi que la difficulté à se sentir pleinement intégrée dans un groupe, une nation, une origine. Mais Daphne Palas Andreades réussit surtout le tour de force de créer un portrait de femmes dans lequel chacune d’entre nous peut se reconnaître. Cette pluralité de femmes qui évoquent leurs aspirations les plus intimes devient une, c’est-à-dire La femme du XXIe siècle. Sous la plume de son autrice, le rêve de chacune se fait celui de toutes et ces filles américaines à la peau brune deviennent nos amies, nos sœurs tellement elles nous ressemblent.