Littérature étrangère

Stefano Benni

La Trace de l’ange

photo libraire

Chronique de Caroline Clément

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La vie de Morphée est dévastée par l’angoisse et l’insomnie. Depuis qu’une persienne a heurté sa tête un soir de Noël alors qu’il n’avait que 8 ans, son état n’a cessé de s’aggraver, tournant, année après année, au véritable cauchemar. Trente ans plus tard, les diagnostiques se suivent et ne se ressemblent pas. Les prescriptions médicales s’enchaînent, lourdes de conséquences. C’est le cycle infernal. Morphée connaît les notices « petit-menteur » par cœur. Posologies, effets secondaires, dépendances… « Il détestait les médicaments, mais il les mangeait comme si c’était du pain. Il disait qu’ils dirigent le monde. Ils guérissent et ils tuent, ce sont des anges mauvais. » Alors Stefano Benni, poète satirique, invente l’ange bon, Elpis. S’accrocher à ses ailes. S’arracher aux mâchoires impitoyables de l’industrie pharmaceutique, à l’arrogance médicale. La Trace de l’ange a beau prendre la forme d’une fable et dériver vers le fantastique, sa critique est sévère, sans concessions.

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