Littérature étrangère

Edna O’Brien

Fille de la campagne

photo libraire

Chronique de Sandrine Maliver-Perrin

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En 2010, la parution de Crépuscule irlandais (Sabine Wespieser) mettait en lumière une grande dame des lettres irlandaises, dont l’œuvre était restée longtemps en sommeil, Edna O’Brien. En 1960 paraît son premier roman, Filles de la campagne, qui déclenche une vague de scandale et de censure dans son Eire natale en raison de sa force politique et de son sujet : la vie amoureuse des jeunes filles de la campagne irlandaise. Elle assumera sa réputation jusqu’au bout, divorçant avec fracas du père tyrannique de ses deux fils. Elle décide alors qu’elle sera avant tout mère et écrivain, que rien jamais ne l’éloignera de sa table de travail. Dans le Swinging London des années 1960, elle découvre le LSD et franchit non sans frayeur les fameuses portes de la perception. Pour autant, elle ne cesse d’écrire, de bâtir une œuvre dont les principales sources d’inspiration restent L’Irlande et l’amour. Edna décrit une Irlande sombre, travaillée par le péché, où l’oppression sociale, religieuse et sexuelle tient lieu de tables de la loi.

 

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