Littérature française

Sébastien Berlendis

Maures

photo libraire

Chronique de Olivier Badoy

Librairie des Cordeliers (Romans-sur-Isère)

D’abord, il y a la légèreté, un flottement, de la poussière de souvenirs en suspension dans la lumière du temps. Autant de fragments d’étés passés depuis toujours par l’auteur au bord de l’eau dans le massif des Maures avec ses grands-parents. Des années d’insouciance sur le sable, sous la pinède, dans le souffle du vent et des premières amours, quand la vie passe sans que l’on s’en aperçoive encore. Ensuite il y a le retour aux sources, le besoin de retrouver cette « parenthèse enchantée » quand l’âge a fait son œuvre. Comprendre l’histoire de sa famille, la transmission qui s’est opérée en toute liberté. Saisir la menace que représentaient les incendies qui rôdaient tout autour, mais que l’adolescence suffisait à éteindre. Tout se mélange harmonieusement et Sébastien Berlendis fait de son lecteur le témoin de cette fabrique du temps nécessaire à la compréhension de qui nous sommes, là où le vécu se transforme en « paysage mental ». Il offre à cœur ouvert une part intime de lui-même. Un peu de sa mythologie.

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