Littérature française

Marguerite Imbert

Les Flibustiers de la mer chimique

photo libraire

Chronique de Renaud Layet

Librairie Série B (Toulouse)

On pourrait qualifier ce roman de post-post-apocalyptique ; après la ou plus probablement les catastrophes, les survivants ont commencé à reconstruire un semblant de société, voire de civilisation. Mais ce qui ne nous a pas tués nous a rendus plus étranges, c’est le moins que l’on puisse dire. Des coutumes émergentes aux machines détournées en passant par le vocabulaire hybridé, tout dans cette nouvelle société nous surprend, nous agresse, mais surtout nous pousse à reconsidérer les choses autrement. Qu’on le veuille ou non, ce nouveau monde, si étonnant soit-il, est bâti avec les débris de l’ancien. Et c’est ainsi que, l’air de rien, ce qui commence comme une ébouriffante aventure picaresque nous pousse de plus en plus, à mesure que les pages défilent, à remettre en question bien des choses « naturelles » de notre propre société pré-apocalyptique. Aussi malin que divertissant, il remplit à merveille le rôle de miroir déformant de la SF.

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